mercredi 12 septembre 2012

"La splendeur de Maya" de Krishna Baldev Vaid

L'auteur nous plonge dans une atmosphère particulière, ce ne sont pas à proprement parler des histoires puisqu'il n'y a véritablement ni début, ni fin. 
Un homme est ébloui par une femme... entre rêve et réalité (Sahira) ; un vieil ami vient inopportunément interrompre la vie paisible d'un couple (Mon ennemi mortel)... La seule nouvelle qui semble remarquable est Sahira, les autres étant assez insipides.

« Sahira n'est pas son nom, pas son vrai nom, je ne sais pas si elle a un nom, un vrai nom moins encore.
Je suppose qu'elle n'a pas de nom – l'innommable. Ce n'est pas une supposition, c'est mon désir : je désire qu'elle n'ait pas de nom, qu'elle reste innommée, afin que je puisse la chérir sous tous les noms, la chérir indéfiniment, dans le secret de mon cœur, jusqu'à la fin. […]
Je suppose qu'elle n'a pas de forme. Ce n'est pas une supposition, c'est mon désir : je désire qu'elle soit sans forme, afin de pouvoir la contempler sous toutes les formes, la contempler indéfiniment, jusqu'à la fin. »

« Pourquoi à la racine de tout amour y a-t-il le mensonge ?
Si la mort n'existait pas l'amour n'existerait pas non plus.
Mort, mère de la beauté.
Tout amant véridique est un homme faux.
Cette nuit se fera sable et poussière.
Je t'aime. Dans ce toi, il y a tes jambes, tes doigts, tes entrailles, tes yeux, tes étirements, tes frustrations, tes talons, tes seins, tes faiblesses, tes maladies aussi, et tes cheveux, tes ongles, tes coquetteries aussi, et aussi tes mensonges. T'es-tu jamais demandé lorsque je t'embrassais combien de chacals me rongeaient le cœur, quel silex me perçait la poitrine ?
Tout amant doit avoir un chien noir qui ressemble à un petit poney quand il court.
Tu existes, je n'existes pas.
La laideur, essence de l'amour.
Tous les amants sont des voleurs. Certains des assassins un peu, et certains des saints.
Tu es ma mort.
Tu es la mort de mon moi.
Comment faire pour être l'assassin de ton moi ?
Si la souffrance s'en allait de l'amour que resterait-il ? »

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